A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes célébrée le 8 mars, Céline, Économiste de la Construction depuis un an chez IDEC a accepté de répondre à nos questions.
Peux-tu nous présenter ton poste et tes missions principales ?
Je m’occupe d’étudier les dossiers de projet de construction envoyés par les clients afin d’établir une offre financière Tous Corps d’état. J’analyse les pièces fournies (plans, cahier des charges, pièces administratives, etc..), je quantifie les ouvrages, réfléchis à la conception du bâtiment et détaille dans un mémoire ou descriptif les prescriptions techniques propres au projet. Il faut également procéder à la consultation des entreprises afin de prendre en compte les évolutions tarifaires ou simplement obtenir un devis pour une spécificité architecturale. Cela est suivi d’un processus de finalisation financière et juridique.
Qu’est-ce qui te plait le plus dans ton métier ?
C’est un métier passionnant qui a beaucoup évolué, il n’est pas inerte et n’est pas resté sur des acquis d’il y a 20-30 ans. Tout évolue : les réglementations, les normes, les outils informatiques et les procédés constructifs changent. On est en constant apprentissage, on doit sans cesse s’actualiser, se former et se documenter, rien n’est acquis. Je ne trouve pas que ce soit un métier ennuyeux ! C’est aussi un poste technique, qui demande de la méthode, de la rigueur et un esprit cartésien, mais également un esprit d’analyse et beaucoup d’imagination. Et finalement, voir se concrétiser un projet avec sa mise en construction est ce que j’aime particulièrement.
L’environnement dans lequel tu travailles est plutôt masculin, quelles différences penses-tu qu’une femme peut apporter dans ce milieu ?
Je ne pense pas qu’il y ait de différences, que l’on soit un homme ou une femme, chaque dossier étudié doit être complet, sans impasse ou erreur. Durant mon expérience je n’ai pas vu d’écarts et il ne doit pas y en avoir sinon c’est que l’on ne chiffre pas le même projet !
Que dirais-tu aux femmes qui souhaitent faire ton métier ?
Je leur dirais que c’est un métier dans lequel on a notre place. Il faut bien sûr aimer les chiffres et la technique mais c’est un métier passionnant. Il ne faut pas avoir peur d’aller à l’encontre des « on dit » et des personnes qui disent qu’une femme n’a rien à faire dans le bâtiment. Je pense que si justement, elle a tout à y faire et qu’il n’existe pas de métier qu’une femme ne peut exercer. Être une femme dans ce milieu n’est pas un frein, bien au contraire.
Quel conseil donnerais-tu à une jeune femme qui rentre dans le monde du travail ?
Être persévérante et garder son intégrité. Il faut parfois se battre plus qu’un homme pour prouver sa valeur et que l’on peut réussir. Ce n’est pas forcément facile les premières années mais il faut persévérer. Et il ne faut pas hésiter à changer si le poste manque d’évolution ou n’est plus épanouissant, parce qu’il n’y a pas un poste mais des postes. Chacun à ses plus et ses moins, il faut trouver celui qui nous correspond le mieux.
Quelle figure féminine t’inspire / admires-tu ?
Celles qui m’ont motivé à franchir les barrières sont les navigatrices Florence ARTHAUD et Isabelle AUTISSIER ainsi que l’astronaute Claudie HAIGNERÉ. Il y avait peu de femmes avant elles dans les milieux maritimes et spatiaux qui sont, même encore aujourd’hui, très masculin. C’étaient les premières à faire ce qu’elles ont réalisé, pour moi ce sont des réelles conquérantes et de magnifiques femmes. Ce qu’elles ont accompli, est, je trouve, des victoires et de grandes percées surtout dans ces milieux. Je me disais « Bats-toi, tu vas y arriver, regarde elles ont eu le courage, elles ont osé et elles ont réussi ! ».
Pour finir : un petit mot sur le GROUPE IDEC ?
Cela fait un an que je suis arrivée au sein du GROUPE IDEC, j’y m’y sens très bien et je trouve qu’il y a beaucoup d’entraide. C’est une entreprise motivante qui s’est beaucoup développée et qui nous pousse nous aussi à évoluer, à mieux faire et nous montre que c’est possible.